
Cet été, sous le soleil éclatant de la Côte d’Azur, Gabrielle Threlfall est passée devant l’objectif — non seulement en tant que mannequin, mais en tant que femme à l’aube d’un nouveau chapitre. Vêtue de maillots de bain blush, photographiée par son partenaire Joseph Berlangieri, cette séance était bien plus qu’un moment de beauté en vacances — c’était une lettre d’amour au changement, à la douceur, et à la force discrète qui naît lorsqu’on se laisse simplement être.
Gabrielle était dans les premiers stades de son attente au moment du shooting. Un moment intime — encore tenu secret — mais ressenti profondément. Elle portait ce secret à travers chaque image : la conscience que la vie se transformait, que quelque chose de nouveau commençait, que son corps changeait d’une manière encore invisible pour le monde.
Cette série de photos est devenue plus qu’une collaboration artistique — c’est devenu un souvenir personnel de croissance. Habillée de maillots de bain épurés, pensés pour sublimer le corps tel qu’il est, Gabrielle a bougé librement, sans artifice, soutenue par celui qui la connaît le mieux. C’était une séance ancrée dans la confiance, la vulnérabilité et la liberté créative — et un repère marquant de transformation.
Nous avons échangé avec Gabrielle sur cette expérience, sur l’amour de soi, la féminité et les vérités souvent laissées sous silence — surtout dans un monde qui attend des femmes qu’elles affrontent tout avec grâce.


Comment avez-vous vécu cette séance en sachant que vous entrez dans une étape aussi transformatrice de votre vie ?
Pour moi, faire ce shooting, c’était comme entrer officiellement dans la grossesse — c’était une façon de rendre le processus réel. En même temps, c’était un peu stressant, car partager ces photos revenait à annoncer quelque chose qui aurait un impact direct sur ma carrière. En tant que mannequin, mon corps est mon outil de travail, et cela signifiait accepter que je devrais prendre du recul professionnellement pendant un moment. Ce n’était pas une décision facile, mais il me semblait important d’honorer ce nouveau chapitre.
Votre partenaire Joseph a photographié cette séance — comment s’est déroulée cette expérience à la fois intime et créative avec quelqu’un d’aussi proche de vous ?
C’était incroyablement naturel pour nous, car on a l’habitude de travailler ensemble. Joey et moi nous sommes rencontrés dans un contexte professionnel, donc notre relation s’est construite autour de ce langage créatif partagé. On se connaît par cœur — autant sur le plan personnel que professionnel — et on comprend vraiment les visions et les styles de l’autre. Partager ce moment et créer quelque chose ensemble pour notre fille a rendu tout cela encore plus spécial.

Comment des moments comme ce shooting façonnent-ils votre vision de la force, de la douceur et de la féminité ?
Pour être totalement honnête, j’aimerais dire que je me sens puissante et profondément féminine — mais en réalité, je trouve ce chapitre assez difficile. Ce n’est pas toujours facile de voir son corps changer aussi vite ou de ressentir un inconfort constant. Il y a tellement de compromis, et même si je sais que je crée quelque chose d’extraordinaire, je pense qu’il est important de normaliser le fait que tout le monde n’apprécie pas forcément le parcours de la grossesse. Et c’est ok. La force, pour moi en ce moment, c’est d’être présente chaque jour avec honnêteté et grâce, même quand c’est dur.
Que direz-vous aux femmes qui traversent leur propre cheminement avec leur image corporelle, surtout dans des moments de changement ?
Je dirais : tout passe. Rien ne dure éternellement, et parfois, détourner son énergie de son corps pour la concentrer sur d’autres aspects de sa vie peut vraiment aider à préserver son bonheur. Quand je ne me sens pas bien dans mon corps, j’essaie de me concentrer sur ma personnalité, sur ce que j’aime faire, et j’évite les miroirs — car je me rappelle que ce n’est que temporaire. On peut être tellement dures avec nous-mêmes, alors que notre personnalité est une grande part de notre beauté. La vie est courte, et elle est bien plus riche lorsqu’on fait des choses qui nous font vraiment du bien. Et se comparer aux autres ne mène jamais à rien de positif.
Quelle place prend l’amour de soi dans votre vie ? Est-ce que la grossesse a transformé ou approfondi ce rapport ?
L’amour de soi, pour moi, c’est prendre soin de soi à tous les niveaux. C’est s’écouter, repousser ses limites, accomplir ce dont on rêve, et être fière de son parcours. C’est aussi avancer, prendre soin des autres, et surtout — respecter ses propres limites. C’est faire ce qui te semble juste, et l’assumer. C’est embrasser qui tu es, ce que tu dis et ce que tu fais, sans te soucier de ce que les autres pensent. Je crois que c’est le plus beau cadeau qu’on puisse se faire.

Si vous pouvez adresser un message à votre futur bébé — ou à la prochaine génération — à propos de la féminité, quel serait-il ?
C’est sans doute la question la plus difficile. Je veux tellement que ma fille soit fière de qui elle est, et qu’elle devienne une femme forte et indépendante. Je lui dirais qu’elle n’a besoin de personne pour atteindre ses objectifs — que tout ce dont elle a besoin est déjà en elle. J’espère qu’elle s’appropriera pleinement qui elle est, et qu’elle deviendra une source d’inspiration pour ceux qui l’entourent. Je lui rappellerais que c’est normal d’avoir des émotions intenses, de traverser des journées difficiles, et qu’il y a toujours un chemin. Elle sera toujours protégée par sa famille, et je veux lui donner les ailes pour atteindre tout ce qu’elle rêve.


L’histoire de Gabrielle nous rappelle que la puissance n’est pas toujours bruyante — parfois, elle est douce, silencieuse, et se construit à l’intérieur. Parfois, elle prend la forme d’un moment figé où l’on dit simplement : voilà où j’en suis.



À travers ces images — brutes, oniriques et baignées de lumière — nous célébrons Gabrielle, ses débuts, et tout ce qui est encore à venir.